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 Under the light of the moon...

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Abel Darkmoore

Abel Darkmoore

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MessageSujet: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptyMar 30 Mar - 0:58

Le curieux couple composé d'une jolie jeune fille d'à peu près dix-huit printemps et d'un homme étrange à la longue chevelure décida enfin de bouger. Dépassant le coin de la rue, ils s'engagèrent dans la rue de gauche, celle occupée par les amoureux et l'homme au crâne chauve.
Katie lui avait dit qu'elle habitait du côté de Central Park, et il prit le chemin le plus court pour y accéder, sans s'offrir le loisir de lui répondre. Le couple ne leur accorda même pas une once d'attention, continuant à échanger de baisers mouillés et passionnés, dont le chuintement se porta à leurs oreilles alors qu'ils les dépassaient. Abel fit une grimace. Le couple portait des habits chauds, car il faisait froid la nuit dans les rues de New York. Abel ne ressentait pas le froid, bien emmitouflé dans son manteau.
Ils continuèrent leur chemin d'un pas rapide, sous le regard soupçonneux de l'homme au crâne chauve. Abel se retourna de temps en temps pour voir si Katie suivait et, satisfait, reportait son attention devant lui. Passant devant l'étrange individu qui les observait avec insistance, il resserra la prise sur le poignard caché dans sa manche, et soutint le regard de l'homme au crâne rasé. Il ne semblait pas vouloir leur chercher les problèmes, mais il émit un petit geste à l'adresse du jeune homme. Pour avoir longtemps parcouru les rues de la ville et observé ses occupants, il reconnut immédiatement le signe que lui envoyait l'étranger. Ce dernier lui demandait s'il n'avait besoin de rien, et en d'autres termes, si un peu d'herbe, cocaïne ou héroïne l'intéressaient.
Abel leva la main et secoua légèrement la tête en signe de dénégation, ce qui fit hocher l'homme chauve de la tête, puis continua son chemin. Les rues qu'ils parcouraient à présent étaient tout aussi désertes que celle où il avait fait la connaissance de Katie. Parfois, un chien ou un chat errant brisait la sérénité des lieux, en émettant qui un jappement, qui un miaulement aigu, avant de disparaitre dans les ombres d'une ruelle adjacente.
Son sac à dos en travers de ses épaules, Abel avançait rapidement, le vent soulevant ses longs cheveux, caressant son visage de ses doigts glacials. Des bruits de pas derrière lui signalaient que Katie le suivait, silencieuse.

"Qu'est-ce qui vous motive ? Pour vivre ? Puisque vous n'avez personne ?''

La phrase avait fusé, soudaine, de la bouche de la jeune fille, qui s'était rapprochée de lui sans qu'il ne s'en rende compte. Il ralentit le pas, se tourna vers elle, et se perdit dans la contemplation de ses magnifiques yeux.
C'est vrai ? Qu'est-ce qui le motivait ? D'ailleurs, qu'est-ce qui motivait chaque être humain ? Il ne le savait pas lui-même. Il savait juste qu'il était là, et que sa principale occupation était de survivre. En fait, c'était l'occupation de tout le monde, même si les gens ne s'en rendaient pas compte en général. On allait à l'école pour pouvoir ensuite continuer des études de plus en plus dures au collège et au lycée, pour ensuite intégrer une université afin de décrocher un diplôme. Pourtant, le but était le même. La survie. On travaillait pour gagner de l'argent, afin de s'acheter de quoi se nourrir et donc se maintenir en vie. Ensuite on s'offrait des petits plaisirs, mais là c'était moins important. De même, les gens se mettaient en couple, cherchant l'amour, la compassion, la reconnaissance, mais cela était aussi dicté par l'instinct de survie, qui nous poussait à trouver une compagne afin d'assurer notre descendance. Mais lui, que voulait-il ?

"Ce qui me motive ? La survie."


Ce fut la seule réponse qu'il lui donna. De toute manière c'était la seule qu'il put lui donner, car il ne savait lui même ce qui le motivait à continuer. Le besoin de liberté peut-être. Reprenant la route, il arriva à un nouveau croisement qu'il s'empressa d'inspecter, tout comme il avait fait précédemment. Le contact de l'acier de la lame du poignard contre son poignet lui octroya un sentiment de sécurité. Il savait qu'en cas de danger il pourrait compter dessus pour se frayer un chemin sanglant parmi la chair des autres, lui garantissant à chaque fois une seconde de survie supplémentaire. Mais là, c'était le calme plat et il en était mieux ainsi. Pendant plusieurs minutes, ils continuèrent à marcher dans les rues, évitant des flaques d'eau qui jonchaient le sol comme le trottoir, dont la surface inerte n'était troublée par aucun phénomène extérieur. Après quelques minutes à flâner entre les grands bâtiments de Midtown, ils finirent par arriver en face de Central Park.

Central Park. Un lieu où tout pouvait arriver. Le coup de foudre, une ballade amicale, un jogging, une rencontre hasardeuse avec des coupe-jarrets, parfois la mort... Central Park était immense, et recelait bien des coins et des recoins sombres, où n'importe quel voleur pouvait se cacher, attendant patiemment sa proie, tapi dans les buissons, silencieux comme une ombre, avant de lui bondir dessus, et dans le meilleur de cas, la victime s'en tirait sans trop de dommages.
En journée, c'était le lieu de rencontres de différentes personnes, appartenant à différents groupes sociaux ou ethnies, et de tranches d'âge variables. Les jeunes venaient pratiquer leur sport favori, skate, vélo ou roller, tandis que leur congénères plus vieux s'asseyaient en compagnie de leur chère et tendre sur un banc, afin de se susurrer des mots doux, ou pour observer le paysage, enlacés dans les bras de l'autre.
Bref, c'était le lieu où tout était possible. De plus, le paysage contrastait totalement avec celui de la ville, urbain et sans pitié. Ici, la nature prédominait, et bien que l'empreinte de l'homme était visible, elle gardait sa beauté sauvage et sans pitié. D'immenses terrains d'herbe verte recouvraient le parc, interrompus parfois par des forêts plus sombres, qu'il valait mieux éviter de nuit. Ça et là, l'étendue verte était parsemée d'arbres, dont l'ombre pouvait accueillir plusieurs personnes à la fois, les protégeant des rayons du soleil.
De petites allées pavées permettaient le déplacement sans pour autant mettre les pieds dans la boue qui pouvait apparaitre par temps de pluie, comme maintenant.
Avisant l'entrée de Central Park, il y pénétra. Katie avait dit qu'elle vivait non loin de cet endroit, et le fait qu'elle ne conteste pas le fait de traverser le parc signifiait qu'elle habitait de l'autre côté. Sinon, elle vivrait dans les alentours, mais au vu de son mutisme, cela semblait peu probable.
Les réverbères situés dans le parc semblaient avoir du mal à percer le voile d'obscurité, et par manque de visibilité, Abel avait ralenti le pas, progressant avec prudence, l'œil aux aguets. Son regard était nerveux, se déplaçant sans cesse d'un point à l'autre, examinant chaque recoin afin d'être prêt si un quelconque danger devait se manifester. Sans le vouloir, il s'était rapproché de Katie. Voyant cela, il décida d'engager la conversation, non sans rester sur ses gardes pour autant. Cela permettrait de tuer le temps et d'atteindre plus vite l'autre côté, tout en se réconfortant par la présence de l'autre.
Il ne savait pas trop quoi dire, aussi décida-t-il de la questionner sur sa vie.

"Et que faites-vous dans la vie, miss Winter ? Au vu de la qualité de l'appareil photo que vous avez là, je dirai que vous aimez beaucoup la photographie. Ce genre d'appareils est relativement cher, je me trompe ?"

Il était loin d'être ignorant quant à la technologie actuelle. Le jeune homme était informaticien, pouvait créer des programmes, pénétrer dans le système des autres (bien que ce soit illégal) sans être repéré, créer et gérer des sites web et tout un tas choses. La technologie, il connaissait, et au premier coup d'œil, il avait vu que l'appareil photo était de qualité.
Autour d'eux, l'obscurité refermait sur eux son étau implacable et bientôt, il s'enfoncèrent plus profondément dans les ténèbres de Central Park...
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Claire Kor'N'Trip

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MessageSujet: Re: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptyMar 30 Mar - 23:48

Je m'arrêtais à cette question, et voyant que je n'avançais plus, il s'arrêta à son tour, et se tourna vers moi. Je le contemplais un instant. Réfléchissant à ma réponse. Je croisais les bras dans mon dos et, avec un sourire pour cacher mon malaise à parler trop de moi, je répondais :

"Je suis journaliste au New York Times." Je laissais volontairement un temps avant de répondre à la seconde partie de la question. Ne sachant trop si j'arriverais à répondre d'un ton neutre :

"Cet appareil m'a été offert, je ne l'ai pas payé. C'est pourquoi, il m'est très cher."

Je décidais, comme j'en avais pris l'habitude dès qu'on attirait l'attention sur moi, de regarder ailleurs. C'est pourquoi je ne vis pas le réverbère face à moi.

(Je soupçonne Murphy d'avoir planifié tout ça)

Je me le prit en pleine face, avec une force étrange pour une personne au pas. Je m'effondrais au sol en me tenant la tête. Je la décollais de mon visage et constatait que du sang s'écoulait abondamment de mon arcade sourcilière. Je n'était pas une chochotte, je me relevais donc, et époussetais mes vêtements.

"C'est rien, j'ai l'habitude'' le rassurais-je en souriant.

*BOULETTE*
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Abel Darkmoore

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MessageSujet: Re: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptyMer 31 Mar - 3:13

Ainsi donc, elle était bien journaliste. Et cet appareil lui était cher non pas pour sa qualité et son prix, mais avait plutôt une valeur sentimentale. Le joli visage de Katie parut troublé un instant, et elle détourna le regard, contemplant il ne savait quel point dans l'obscurité du parc. Autour d'eux, tout était calme, hormis les cris stridents des chauves-souris en quête de quelque proie, et les klaxons lointains des véhicules qui sillonnaient la ville qui ne dormait jamais - ou presque. Le vent s'engouffrait entre le feuillage des arbres, les faisant s'agiter au rythme de son souffle, émettant un doux bruissement qui s'imposait comme bruit de fond, presque inaudible mais omniprésent.
Toujours absorbée par la contemplation de l'horizon, le regard légèrement détourné du sentier, katie semblait absorbée par ses pensées. C'est sûrement pour cela qu'elle ne remarqua pas le réverbère qui se dressait de toute sa longueur à quelques mètres du sentier de pierres. Elle se rapprochait inexorablement de l'obstacle, insouciante, et Abel pensa qu'elle allait quand même s'arrêter. Au lieu de ça, la jeune fille continua à avancer, et quand son compagnon voulut la prévenir, il était trop tard. Un "BONG" retentit dans le parc, brisant le calme et la sérénité des lieux. Katie s'affala en se tenant la tête entre les mains, et Abel accourut pour voir si tout allait bien. Mais à peine se tenait-il près de la jeune journaliste, qu'elle se relevait déjà, époussetant ses vêtements et le rassurait d'un "C'est rien, j'ai l'habitude", tout en le gratifiant d'un sourire.
Néanmoins, à la lumière du réverbère, il vit qu'une trainée noire et luisante couvrait l'une de ses tempes, se prolongeant jusqu'à la joue. Le choc avait dû ouvrir l'arcade sourcilière. Il était fascinant comme le corps humain était bien fait. Le crâne servait à protéger le cerveau, mais contrairement à ce que l'on croyait, il n'était pas fait pour résister, mais pour s'enfoncer. En recevant un choc, le visage s'enfonçait, absorbant et dissipant ainsi l'énergie cinétique du coup, protégeant l'encéphale de celle-ci. Le même principe était appliqué aux automobiles. La carrosserie était faite pour se replier en cas de choc, sinon l'énergie contenue dans l'impact pouvait se révéler mortelle aux passagers. Quoiqu'il en était, il fallait soigner cette plaie afin d'éviter qu'elle ne s'infecte.

"Venez, nous allons nous occuper de cette blessure."

Tout en prononçant la phrase, il la prit par le bras et se dirigea vers un banc en bois qui se situait non loin de là. Elle ne semblait pas opposer de résistance, et le suivit presque docilement. Celui-ci était vide de tout clochard souhaitant passer la nuit à la belle étoile et Abel fit assoir Katie dessus, lui ramenant la tête en arrière de manière à contenir le flot de liquide pourpre qui s'extirpait de son arcade. Puis, fouillant dans son manteau, il extirpa de l'une de ses nombreuses poches intérieures, un sachet en plastique contenant une petite bouteille d'alcool pharmaceutique à 90 degrés, ainsi que quelques bandages. Le jeune homme était SDF, pas suicidaire, et il connaissait les dangers d'une plaie infectée, surtout dans les conditions où il vivait. Alors il avait toujours avec lui de quoi désinfecter les blessures et de quoi prodiguer les premiers soins.
Le jeune homme extirpa l'un des bandages du sachet puis déboucha le flacon d'alcool dont l'odeur si caractéristique se répandit aussitôt dans les airs. Le jeune homme se demanda s'il devait tamponner lui même la blessure, ou lui tendre le pansement pour qu'elle le fasse elle-même. Certains personnes n'aimaient pas qu'on les touche, et il ne savait pas si l'adolescente faisait partie de ces personnes là et après mûre réflexion, il lui tendit le bandage suintant d'alcool.
La lune répandait sa clarté spectrale sur les étendues vertes de Central Park, et sous cette lumière blafarde, les ombres prenaient un aspect terrifiant, semblant bouger d'elles même. C'est dans des moments similaires que la peur primaire resurgissait, cette peur qui terrassait nos ancêtres il y a de milliers d'années, tapis dans leurs grottes autour de la chaleur rassurante du feu tout juste découvert, tandis qu'à l'extérieur, cachées dans les ténèbres, les terreurs nocturnes rodaient, leurs petits yeux brillants perçant l'obscurité, leurs mâchoires émettant des sons à vous glacer l'échine, tandis qu'à l'aide de leurs pattes, elles rôdaient, sans émettre aucun bruit de pas. La nuit a toujours été une source d'angoisse pour les gens. C'est la nuit que les choses les plus effroyables arrivaient, comme dictées par une sorte d'entité maléfique qui ne vivait qu'en ce moment où le monde était plongé dans l'obscurité, se délectant des peurs des gens, les assaillants de cauchemars.
C'était le plus souvent la nuit que les meurtres, viols, cambriolages et autres méfaits étaient commis, car à la faveur des ténèbres, leurs auteurs passaient non seulement inaperçus, mais pouvaient également surgir n'importe quand, contribuant à nourrir l'appréhension du peuple, lui rappelant qu'il n'était jamais en sécurité. Mais cela était imputable à la nature humaine, la seule race à penser consciemment. Mais cela était également valable pour les animaux.
Il leur faudrait encore deux ou trois dizaines de minutes pour traverser Central Park et atteindre les habitations de l'autre côté. Ensuite, il ne savait pas à combien de temps se situait l'appartement de Katie par rapport au parc, mais il ne devait pas être loin. En tout cas, le bandage imbibé d'alcool ferait l'affaire le temps qu'elle rentre chez elle afin de mieux s'occuper de sa blessure.
Mais pourquoi faisait-il cela ? Probablement s'était-il attaché à la jolie jeune fille. De même il pensait que de temps en temps tout le monde avait besoin d'un peu de compagnie, et il ne se souvenait même plus à quand remontait sa dernière rencontre véritable avec une personne. Même s'il ne disait pas grand chose, il était quand même heureux de se montrer utile, pour une fois.
Un chien errant traversa le gazon devant eux, et ne s'attarda que pour tourner son museau pointu dans leur direction, les yeux luisant à la lumière du réverbère, avant de continuer son chemin, en quête de nourriture, ou lui aussi, de compagnons. Ces animaux pouvaient parfois se révéler dangereux en bande.
D'un autre côté, il espérait que son pouvoir ne se manifeste pas pendant leur trajet, car il ne saurait ce qu'en penserait la jeune fille. Elle en serait probablement effarée, et il ne voulait pas qu'elle garde cette impression de lui. Mais... d'un autre côté, des cas similaires s'étaient déjà produits sur plusieurs personnes, d'aucunes découvrant qu'elles possédaient un don. Peut-être faisait-elle aussi partie de ces gens là, qui sait ? De plus, leurs pouvoirs s'étaient avérés très différents les uns des autres, donc il était possible que celui de la jeune fille, à condition qu'elle en possède un, ne se manifeste pas physiquement parlant, et qu'il pouvait très bien être discret.
De toute façon, il se voyait mal lui dire "Hey salut, j'arrive à contrôler tout ce qui possède des circuits électromagnétiques, comme les distributeurs, les rideaux électriques, les réverbères ! Et toi tu as un pouvoir comme ça ?".
Elle le regarderait sûrement avec un regard bizarre qui voudrait tout dire, le prendrait probablement pour une fou et dans le pire des cas, prétexterait un rendez-vous important et quand il serait hors de vue, fuirait à toutes jambes, ne voulant pas recroiser son chemin.
Tendant toujours le pansement alcoolisé, il décida de ne piper mot quant à sa condition, et faire comme si de rien n'était si celui-ci tendait à se manifester...
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Claire Kor'N'Trip

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MessageSujet: Re: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptyJeu 1 Avr - 22:03

Je me laissais entraîner jusqu'au banc et prenais le pansement que je plaquais sur ma blessure avec une légère grimace. Au cours de mon enfance j'avait eu l'habitude de me blesser, et j'avais en quelque sorte appris a minimiser la douleur.
J'étais en train de tamponner ma blessure, la tête penchée en arrière les yeux fixés sur les étoiles qui brillaient au dessus de nous. J'aimais les contempler et m'interroger sur les raisons de l'existence d'une telle beauté.

J'étais fasciné par ce que je regardais, tellement fascinée en vérité que je ne me rendais même pas compte q

ue le saignement s'était arrêté. Je repris conscience du temps et de la réalité peu à peu. Mais ce qui me "réveilla" réellement, ce fut le bruit de pas qui se rapprochait. Je sautais sur mes jambes et me tournais vers l'origine du bruit. Quelque sons me provenaient, des discussions étouffées, ponctuées d'injures multiples et variées.

Je fermis les yeux et observait l'unique chemin par lequel ils arrivaient, bien trop vite pour qu'ils ne nous aperçoivent pas sous peu. Je prit Abel par le poignet et l'aidais à se lever. "Viens, on s'en va" Mais le temps qu'il réagisse, les inconnus étaient déjà trop proche.

Il étaient quatre, portaient des couleurs sombre et juraient et crachaient au même intervalle que les gens normaux respirent. Je déglutis péniblement. Quelle idée de se promener à New York la nuit, Katie !

*IMBECILE!!!*
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Abel Darkmoore

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MessageSujet: Re: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptyVen 2 Avr - 0:08

Sans dire un seul mot, Katie accepta le bout de tissu imbibé d'alcool que lui tendait Abel, et le plaqua contre sa blessure. Bien que le désinfectant avait la fâcheuse manie de piquer, elle n'émit aucune plainte, et seule une légère grimace qui traversa son joli minois attesta de la légère douleur qu'elle devait ressentir. Tout en appuyant sur le pansement afin de contenir le flot écarlate, elle releva la tête et son regard se perdit dans la contemplation des milliards de points qui constellaient le ciel nocturne. De temps à autre, un nuage venait masquer la lune, plongeant le monde dans les ténèbres que seuls les réverbères dispersés dans le parc parvenaient à écarter.
Quelques minutes passèrent, pendant lesquelles les deux personnages ne prononcèrent un seul mot. Puis Katie sembla revenir à la réalité, remarquant que sa blessure ne saignait plus, et qu'il n'en subsisterait probablement nulle trace.
Abel allait ouvrir la bouche pour lui poser une question, quand soudainement, des voix se firent entendre. Elles étaient encore loin, mais se rapprochaient dangereusement et à en entendre l'intonation, les mots prononcées ainsi que leur vulgarité, ce n'était pas un vieux couple qui se promenait tranquille dans le parc. Au fur et à mesure que les voix se rapprochaient, il put en distinguer quelques mots, puis des bribes de phrases. A vrai dire, ces personnes ne se souciaient pas de la discrétion, avançant à grand fracas, insultant à tout va, hurlant de rire quand l'une d'elles racontait une blague. En tout, le jeune homme estima que le groupe était composé de quatre ou cinq personnes. Mais il était sûr d'une chose: Aucune bonne intention n'était discernable dans leur façon de se comporter.
Katie semblait penser la même chose, car elle s'empressa de se lever, tirant Abel par le poignet pour qu'il déguerpissent au plus vite, en lui disant:

"Viens, on s'en va"

Mais Abel fut trop lent à réagir, et le groupe les aperçut. Ils étaient quatre finalement, et tous portaient des habits sombres, mais il suffisait de fermer les yeux pour les repérer instantanément, tellement ils faisaient du boucan. En plus de la couleur de leurs vêtements, ceux-ci étaient presque similaires. Jeans aux couleurs incertaines, sweat-shirts portant quelque inscription, cagoule rabattue sur leur visage. L'un d'eux, ridicule qu'il était, portait une casquette, orientée sur le côté. Rien que la posture du couvre-chef était pitoyable, mais le fait d'en porter un de nuit l'était encore plus.
Tout dans leur posture exprimait de mauvaises intentions et Abel se leva, faisant face aux quatre individus. Bien qu'il ne le montrait pas, la peur le tenaillait, brûlant son être de l'intérieur. Mais il se força à se calmer car la peur était plus tranchante qu'aucune lame.
Leur "chef" s'avança, et à la lueur de l'éclairage public, il put voir son visage, narquois, tordu en un sourire moqueur aux dents jaunies.

"V'savez, m'sieurs dames, c'dangereux de s'prom'ner la nuit dans l'parc, pourriez faire des rencontres pour l'moins... indésirables".

Il prononça cette phrase en guise de salut, appuyant sur le dernier mot, et cela fit s'esclaffer ses compagnons. Puis il reprit:

"Mais vous inquiétez pas, si vous nous donnez tout c'que vous avez, y'aura personne pour vous chercher des noises, ça pour sûr."

Ainsi donc, ils voulaient détrousser Katie et Abel. Le jeune homme ne se souciait guère de ce que contenait son sac, car il pourrait toujours en "récupérer" d'autres. Mais l'appareil photo que possédait Katie avait une grande valeur sentimentale, et se le voir arracher par des idiots qui ne savaient ni s'habiller, ni parler, pourrait grandement l'affecter. Il n'était pas lâche, ainsi il toisa leur chef et d'une voix ferme, dit:

"Tu pourrais tout aussi bien partir, toi et tes sacs à merde de potes, avant qu'il n'y ai quelques blessés."

L'affontement était de toute façon inévitable, quoiqu'il ai pu dire. Ces hommes voulaient tout ce que le "couple" avait de précieux sur eux, et les palabres ne faisaient que retarder l'inévitable. En tout cas, cela fit disparaitre le sourire que l'homme avait sur le visage, le remplaçant par une expression plus sévère, menaçante.

"J'crois qu't'aurais pas dû dire ça, mon gars. T'sais on pourrait très bien te prendre tes affaires de force, mais pourquoi recourir à la violence quand on peut discuter tranquillement."

A ce moment là, il sembla remarquer Katie qui était restée en retrait.

"Mais dis donc, v'là un joli brin d'fille qu't'as là ! C'ta copine ?"

La peur avait déserté l'esprit d'Abel. A place ne subsistait que la rage. La rage d'avoir affaire à ces rebuts de l'humanité, qui ne savaient pas rester à leur place et ne pas importuner les autres. Serrant les dents de colère il répondit:

"Ne t'approche pas d'elle..."

L'autre parut s'en amuser:

"Sinon quoi, mec ? J'ai de jolis joujous avec moi, regarde."

Le clair de lune fit étinceler la lame qu'il brandissait, presque semblable à celle que le jeune SDF cachait dans sa manche. Lentement, ses complices encerclaient le couple.

"Main'nant donne moi tout c'que t'as sinon j'te fait couiner comme un porc."

Serrant les poings, Abel répondit sans hésiter, alors que l'adrénaline se déversait comme un feu liquide dans ses veines:

"Alors amène toi."

Le chef fonça vers lui en brandissant son poignard au dessus de sa tête. Abel sentit que son pouvoir s'activait, sous l'effet de la colère, et le réverbère grésilla avant de s'éteindre. Le jeune homme ne s'en préoccupa guère et au lieu d'esquiver la charge, il plongea, allant à la rencontre de son agresseur. Celui-ci en fut déstabilisé, tant par l'action du jeune homme, qu'il n'escomptait pas, ainsi que par la lumière qui vacillait.
Se baissant pour éviter le couteau Abel leva le bras gauche et attrapa le poignet tenant l'arme avant d'attirer son ennemi contre lui et lui asséner un coup de tête fulgurant. Même Katie put entendre le craquement qui se produisit au moment où le cartilage du nez s'enfonçait et que le blessé hurlait de douleur.
Le choc lui fit délier les doigts, et Abel en profita pour récupérer le poignard, lâchant par la même occasion le poignet de son adversaire qui se prit le visage entre les mains, injuriant et maudissant le SDF. Autour de lui, les complices s'étaient déployés, et il sentit qu'il devait en finir au plus vite avec le chef avant de s'occuper des autres. Il courut et percuta le malheureux qui saignait du visage, l'envoyant valdinguer sur le sol. Puis il lui planta sa propre arme dans la jambe.
Le hurlement qu'il poussa fut tel que ses complices arrêtèrent leur attaque, ahuris.
D'un coup sec, il retira la lame de la jambe du blessé, lui arrachant un nouveau cri de douleur. Se retournant il vit que les trois autres se dirigeaient vers eux. L'un d'entre eux se détacha du groupe et vint à sa rencontre, tandis que les autres se dirigeaient vers Katie.
Le cœur d'Abel se serra mais il n'eut le temps de réfléchir qu'il se prenait un crochet fulgurant au niveau de la mâchoire. Sonné, il put néanmoins parer un deuxième coup de poing de l'homme, non sans peine, tandis que leur chef agonisait toujours sur le sol qui se tâchait de pourpre.
Il devait en finir au plus vite pour pouvoir porter secours à la jeune fille. Se baissant pour éviter le poing de l'homme, il le cueillit d'un uppercut dans l'abdomen qui lui fit expirer tout l'air de ses poumons. Abel en profita puis lui asséner un coup de pied au niveau du genou, brisant net l'articulation, tandis que l'homme s'effondrait en hurlant.
Il savait que les deux premiers ne se relèveraient pas de sitôt, aussi se retourna-t-il afin de courir porter secours à Katie. Mais les deux hommes restant étaient déjà sur elle et Abel n'arriverait pas à temps pour l'extirper de leurs griffes...

*Et merde !*
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Claire Kor'N'Trip

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MessageSujet: Re: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptyVen 2 Avr - 21:53

Tout se déroula à une vitesse hallucinante. Le réverbère s'éteignit. Un homme s'approcha d'Abel, celui-ci le mit K.O, et un second remplaça le premier contre mon nouvel ami d'infortune. Mais, je ne m'intéressais plus à Abel, ou plutôt j'avais, dans l'immédiat, mieux à penser. Deux des hommes qui jusqu'alors c'étaient tenus en retrait s'avançait vers moi. Et Abel était trop loin lorsque l'un deux sortit une lame à quelque centimètres de moi. Les deux hommes avançaient chacun vers l'un de me flancs, me faisant reculer jusqu'à un banc du parc. Je voulu me dégager, celui de gauche me repoussa vers son compagnon armé, je poussais un petit cri de douleur tandis que la lame traçait une légère estafilade sur le bras. Abel était en train de mettre à terre son poursuivant. Il allait arriver ! Il allait arriver ! Mais il n'arrivait pas !

L'homme désarmé me saisit un poignet, je tentais de me dégager. En voulant attraper mon autre main, il se prit le bras dans la lanière de mon appareil photo qui se déchira sous la pression. Mon appareil s'écrasa sur le sol à quelque mètres de nous. Je fus prise d'une angoisse déchirante. Mon appareil photo ! Le seul souvenir qu'il me restait du temps ou j'étais une fille normal, aimée par ses parents. Le seul témoin de mes angoisse, de mes joies et de mes peines. Mon attrape rêve, ce qui m'avait souvent redonné le sourire. Qui m'avait permit de rencontrer des gens super, et de reprendre gout à la vie !

Je ne voulais plus qu'une chose, me dégager pour aller vérifier qu'il marchait toujours. Car il ne pouvait pas être cassé, Murphy ne m'aidait pas, mais il n'avait jamais touché à ce qui comptait vraiment à mes yeux. Et cet appareil comptait plus que tout. Je ne regardais même pas si les deux hommes se relevaient, je reculais et me laissais tomber sur le banc, exténuée. Des points noirs dansaient devant mes yeux, ma tête me faisait mal, comme si elle allait explosé.

*Dieu, je vais vomir !*

J'eu a peine le temps de me pencher, avant de rendre mes intestins derrière le banc. Si j'avais été en meilleur état, je me serais félicité d'être parvenue à épargner mes vêtements. Mais je vis mon appareil photo dans mon champs de vision et l'angoisse revînt. Je commençais à avancer vers l'objet, sur mes jambes hésitantes et tremblantes, priant de toutes mes forces Murphy d'aller se recoucher, pour cette fois.

Je n'arrivais pas à me dégager. La détresse s'enflamma en moi, attirant avec elle une frustration qui me fit monter les larmes aux yeux. La colère s'ensuivit, une colère qui m'assécha la gorge et me donna envie de hurler, et de tout briser autour de moi. Mon pouvoir émana, telle une onde de choc que je ne pouvais refluer. Et mes assaillant furent projetés dans les airs avec une force hors du commun.
Jamais, non jamais mon pouvoir ne c'était manifesté avec autant de puissance. En même temps que l'onde de choc envoyait l'un des homme contre un arbre et l'autre s'écraser sur le sol, je sentis toute mon énergie suivre le flux.

Je me retrouvais vidée, les jambes pantelantes, les bras ballants, devant l'expression ahurie de Abel.
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Abel Darkmoore

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MessageSujet: Re: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptyVen 2 Avr - 23:22

Deux des agresseurs étaient à terre, agrippant chacun leur jambe respective, l'un tentant d'endiguer le flot sanguin en appuyant sur la blessure causée par le poignard, l'autre ne pouvant rien faire d'autre que se lamenter, tandis que la douleur le terrassait.
Abel aussi avait mal, mais le restant d'adrénaline qui circulait toujours dans son corps atténuait suffisamment la douleur pour que ce ne soit le cadet de ses soucis. Les deux malfrats restant avaient atteint la position de Katie, et l'un d'eux dégaina un couteau dont la lame effilée traça une ligne sanglante sur le bras de la jeune fille. Les agresseurs avaient acculé celle-ci non loin d'un banc du parc, trop pour qu'Abel puisse intervenir rapidement.
L'un des hommes attrapa le poignet de la journaliste, et tenta de la maitriser. Mais l'autre bras se prit dans la sangle de l'appareil photo qui se déchira sur coup, laissant choir l'objet. Bien qu'il ne put voir son visage, la fillette semblait se débattre pour récupérer son bien, qui semblait soudainement plus précieux que sa propre vie. Elle fut prise d'un haut le cœur et dégobilla derrière le banc. Mais les agresseurs la tenaient toujours, aussi Abel commença à courir dans leur direction, tenant fermement le nouveau poignard dans la main droite, et d'un mouvement leste, dégaina l'autre.
Mais arrivé à mi-chemin, il s'arrêta et regarda, stupéfait, ce qu'il advenait des deux assaillants. Sous son regard ébahi, il les vit littéralement s'envoler, allant s'écraser un peu plus loin, laissant une Katie vide d'énergie, sur le point de tomber.
Rangeant ses couteaux, il courut la rejoindre et la prenant par le bras, l'entraina dans Central Park en disant:

"Venez, ne nous attardons pas ici !"

Elle était fatiguée, aussi l'aida-t-il à poursuivre en la soutenant par la taille, tandis qu'elle avait un bras passé autour de ses épaules. Non sans ramasser au préalable l'appareil photo qui gisait non loin d'elle, ils s'enfoncèrent dans les ténèbres du parc, préférant la sombre pelouse aux chemins éclairés qui signaleraient leur présence à d'autres attaquants. De plus, la pelouse étoufferait leurs bruits de pas, les rendant plus furtifs.
Au terme d'une longue course effrénée, ils finirent par s'arrêter sous un arbre dont l'ombre les camouflerait totalement aux regards indiscrets. Ils étaient essoufflés, mais Abel était surtout stupéfait par ce qui s'était passé quelques minutes plus tôt. Il savait qu'il n'était pas le seul à posséder de pouvoir mais jusqu'à présent, il n'avait rencontré aucune personne capable de faire des trucs hors du commun. Katie était la première, et son pouvoir était incroyable. Pendant un instant, il se demanda s'il ne devait pas lui révéler qu'il en possédait un également. Mais chaque chose en son temps, il devait tout d'abord voir si tout allait bien pour elle.
Ils s'étaient tous les deux effondrés entre les racines du végétal, reprenant leur souffle.
Autour d'eux, plus un bruit comme si l'incident n'avait jamais eu lieu. Les seuls témoins de l'agression demeuraient les arbres, muets qu'ils étaient, ainsi que l'œil sévère que semblait être la lune, dont le regard les avait suivi tout au long de leur fuite. La nature se fichait éperdument de ce qu'il serait advenu des jeunes si les quatre avaient réussi leur coup. Peut-être seraient-ils morts, leur sang nourrissant la terre, si le groupe avait été composé de plus de personnes. Et ils ne devaient leur survie qu'à l'intervention du pouvoir de Katie, qui leur avait permis de se débarrasser rapidement des deux autres agresseurs.
Car il devait l'admettre, le combat l'avait éreinté, et sans l'adrénaline qui circulait dans ses veines, sa mâchoire commençait à lui faire mal. Mais il ne semblait pas y avoir de fracture, car il pouvait l'articuler normalement.
Le jeune homme se souvint aussitôt de la blessure de Katie et, lui prenant le bras, il lui dit:

"Montrez moi ça."

Celle-ci obtempéra et Abel put, à la lumière de l'astre nocturne inspecter, la plaie. Elle faisait peur à voir, mais après quelques secondes d'observations, il s'avéra qu'elle n'était pas profonde, juste superficielle. Donc aucun risque d'hémorragie. Il sortit à nouveau son flacon d'alcool, ainsi qu'un long bandage et, après avoir nettoyé la blessure, lui enroula le bras de façon à ce que le tissu empêche le saignement.

"La plaie est superficielle, la rassura-t-il, mais ça prendra une bonne dizaine de jours avant de se refermer. Je n'ai prodigué que les premiers soins, il faudra quand même ré-inspecter la blessure une fois chez vous."

Abel s'adossa contre l'arbre et entreprit de masser sa mâchoire, afin d'en soulager un peu la douleur. Petit à petit, celle-ci reflua, et bientôt elle devint supportable. Bien sûr il devra subir ses caprices pendant quelques jours, mais à présent, cela ne le dérangeait plus.
Le silence s'installa à nouveau entre eux, et le jeune homme profita de la sérénité des lieux pour fermer les yeux et s'accorder un peu de repos et se repasser en mémoire les évènements récents. Trop de choses étaient arrivées ces temps-ci, depuis le vol dans le magasin d'électronique, et il estima qu'il ne s'en sortait pas trop mal. Il possédait un ordinateur, un téléphone, un sac, et deux poignards à présent.
Ouvrant à nouveau les yeux, il sortir sa nouvelle arme et s'occupa à l'inspecter. Bonne lame, aussi longue que la sienne, et bien aiguisée. L'acier était moins terne que l'autre, ce qui serait moins discret de nuit. Il le rangea, et se tourna vers la jeune fille car à présent, la curiosité le terrassait.

"Votre... appareil photo fonctionne-t-il toujours ?" dit-il.

Puis, sans attendre de réponse, il enchaina:

"J'ai vu ce que vous avez fait tout à l'heure... C'était incroyable, vous êtes la première personne que je rencontre qui possède aussi un... pouvoir."

Il s'arrêta un moment, et le silence se réinstalla pendant quelques secondes, jusqu'à ce qu'il reprenne:

"Le lampadaire qui a grésillé puis s'est éteint, ce n'est pas le fruit du hasard. Je possède également un don..."

Elle était la première personne à qui il le disait, en tout cas la première qui ne fuyait pas comme si elle avait le diable aux trousses.
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Sveinn Hjàlmarsson

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MessageSujet: Re: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptySam 3 Avr - 20:23

Sveinn était tel une âme en peine. Il errait dans la ville depuis plusieurs jours, prenant à peine le temps de manger ou de se reposer. La perte de ses amis l'avait anéanti. La raison aurait dû le pousser à trouver un toit, à s'acheter un appartement ou un studio avec l'argent du groupe, qui était sur un compte bancaire commun. La camaraderie et l'amitié totale avaient régi leurs vies, et personne ne craignait de trahison des autres. Bref, un rêve merveilleux. Mais ce rêve avait vite tourné court. Le rêve de tous était devenu le cauchemar d'un seul... celui qui était resté, et qu'un pouvoir qu'il maudissait tous les jours ne l'avait sauvé que lui. Il n'aurait presque pas du le sauver... pour lui épargner cette terrible douleur. Certains groupes survivaient à la mort d'un de leur membres, mais ceux qui perdaient tout leurs membres sauf un ne pouvait survivre. Il était seul et ne pouvait partager sa peine. Malgré des choses qu'il avait lu dans certains journaux glanés ici et là. Aucun autre endroit ne correspondait à ses besoins que le calme de Central Park la nuit. Il mourrait peut-être comme certains promeneurs dans ce parc, mais peut-être était-ce ce qu'il recherchait...



En tout cas, pendant qu'il se promenait tranquillement, son esprit s'évadant vers des rêves envolés, l'endroit semblait mort, il n'y avait pas âme qui vive. Le calme était souvent préférable, lorsqu'on avait la tête emplie de souvenirs à trier, personne ne devait pouvoir réfléchir en paix si l'endroit était bondé. Des bruits pourtant se firent entendre, et il fut attiré par ces voix qui ne pouvaient, semblait-il, sortir autre chose que des mots qui n'avaient aucune classe. Loin des mots qui étaient utilisés dans la vie de tous les jours, enfin dans celle de Sveinn en tout cas. Ils étaient devant lui, et il les suivit de très loin, sachant qu'il ne pourrait rien leur faire s'ils le repéraient.

Il n'avait aucun moyen de lutter contre quatre hommes. Pendant un moment il les perdit de vue, il s'était un peu éloigné, pensant à ne pas suivre des hommes avec des intentions si belliqueuses. Il erra quelques minutes encore, avant d'entendre cette fois des bruits de lutte. Il courra en leur direction. Mais n'arriva qu'au moment où ils baignaient tous dans leur propre sang, en tout cas hors combat. Ceux qui les avaient tués se dirigèrent plus loin. Sveinn s'approcha, et lorsqu'ils s'arrêtèrent, il était là, ses longs cheveux blonds étaient immobile sur lui, et il les regarda sans agir. L'un des deux pu les voir, et peut-être que dans la nuit, avec comme seule lumière la lune, il ressemblait à autre chose que ce qu'il était vraiment.
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Claire Kor'N'Trip

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MessageSujet: Re: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptyLun 5 Avr - 23:55

Si la douleur ne m'impressionnait pas et ne m'avais jamais fait cilliez, la déclaration d'Abel, elle, me fit l'effet d'un électrochoc. Je réalisais ce que j'avais fait, et devant témoins qui plus est. Une peur sourde se tapit au creux de mon ventre et laissais l'angoisse gagner mon corps tout entier, mes mains se mirent à trembler et je plongeais mon regard dans celui de l'inconnu :

"Vous n'en parlerez pas, n'est-ce pas ? Promettez moi!"

Il avait lui aussi un pouvoir alors ? Qui pouvait faire "grésiller" les lampadaires ? Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Je déglutis péniblement et posais ma main sur son bras pour le retenir près de moi et qu'il entende ce que je chuchotais :

"Pitié ! Si quelqu'un apprend ça, je pourrais être virée du New York Times !" Et accessoirement finir dans un laboratoire remplit d'aiguille et de tests terrifiant. Mais Abel ne me regardais plus. Il avait le regard fixé au dessus de mon épaule, dans mon dos, vers le sentier. Je me retournais, un inconnu à la chevelure brillante dans l'obscurité se tenait là, et nous regardait.

Faisait-il partit de la bande que nous venions de neutraliser ? Etait-ce un ami ? Ou un ennemi ? Je me figeais et lançais un regard apeuré à Abel, attendant de voir sa réaction, pour réagir.

[Désolé c'est petit je suis pas inspirée... XS]
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Abel Darkmoore

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MessageSujet: Re: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptyMar 6 Avr - 1:33

Ainsi il avait vu juste. Katie avait réellement un pouvoir, mais elle semblait ne pas l'avoir utilisé de son plein gré. Il semblerait que son apparition soit comme celui d'Abel, aléatoire, semblant se manifester selon son bon vouloir ou lorsque la situation l'exigeait. Abel se retira dans ses pensées et se remit en mémoire les derniers évènements, étudiant chaque détail. Au moment où il était sur le point de se battre, le réverbère avait grésillé, puis s'était éteint. De même devant la boutique, quand il refusait de se manifester et qu'il avait paniqué, réveillant de ce fait le pouvoir. La jeune fille aussi, entourée de deux hommes et son bien le plus précieux à terre, avait dévoilé une puissance occulte, soumise au sentiment de colère ou de peur.
A présent qu'il lui avait avoué avoir tout vu, elle était au bord de la panique, et le suppliait de ne rien dire à personne car cela pouvait compromettre son avenir au New York Times. Peut-être n'était-ce pas la seule raison, mais en tout cas c'était la seule qu'elle donnait. S'agrippant à son bras, elle le suppliait du regard, semblant décidée à ne pas le lâcher tant qu'il ne donnerait pas une réponse favorable.
Pour qui le prenait-elle ? Il n'avait pas quitté l'oppression de la société pour retourner auprès de l'état et tout révéler sur son pouvoir. En général, il marchait seul, mangeait seul, dormait seul et vivait seul. Il n'avait de toute façon aucune personne avec qui trahir le secret de Katie. S'il le voulait. Mais pourquoi voudrait-il le faire ?
Katie ne représentait aucun danger pour lui et il ne voyait pas l'intérêt de tout dévoiler à la populace.

"Rassurez-vous, je ne dirai rien à qui que ce soit." dit-il en se libérant doucement de la poigne de la jeune femme, avant d'ajouter "Vous pouvez me faire confiance."

Soudain, il entendit un bruit, venant de derrière Katie, et leva les yeux dans cette direction. Au début, il ne vit rien d'autre que l'herbe qui clairsemait Central Park, sous le regard inquisiteur de la lune et des milliers d'étoiles. Balayant l'étendue du regard, il ne trouvait pas la source du bruit, qui pouvait être n'importe quoi. Le jeune homme redouta à un moment que les individus qui les avaient agressé plus tôt ne soient revenus avec des renforts. Mais il écarta bien vite cette idée, car un groupe important de personnes aurait fait plus de bruit. Là c'était comme quelqu'un qui marchait malencontreusement sur une branche sèche. D'ailleurs il finit par repérer l'origine du bruit.

Un homme, de taille un peu supérieure à la moyenne se tenait debout à l'extérieur de la zone d'ombre. De longs cheveux blonds tombaient sur des épaules robustes, tandis que son visage était barré d'un tatouage noir. Un rude visage les observait et Abel se demanda si cet homme faisait partie du groupe de tout à l'heure. Il portait des vêtements sombres et ressemblait à un assassin, mais ne manifestait aucune animosité à l'égard des deux jeunes gens.
Dégainant ses deux couteaux, Abel dit:

"Je vais voir qui c'est, restez ici."

Puis il sortit de la protection de l'ombre que projetait le grand arbre, et s'aventura en terrain découvert, sous les étoiles menaçantes, en direction de l'homme. D'un pas prudent, il avançait, scrutant les environs d'un regard rapide, enfin de débusquer d'éventuels ennemis, avant de ramener ses yeux sur l'individu. A mesure qu'il se rapprochait, il le distinguait avec plus de netteté, bien que la luminosité soit faible. Dans le coin, il y avait peu de réverbères et la seule lumière était celle que projetait la lune, faible et blafarde. L'homme ne semblait pas être agressif, aussi Abel rengaina-t-il ses armes, afin de montrer ses intentions pacifiques.

D'une voix quelque peu hésitante, due à la méfiance, il le salua d'un bref "salut". Puis il enchaina:

"Si tu fais partie du groupe qui nous a attaqués tout à l'heure, je te ferai mordre la poussière, que cela soit clair. Sinon, tu n'as rien à craindre de moi."

Il doutait fortement qu'il en fasse partie, rien que par son style vestimentaire. Les agresseurs étaient habillée d'une façon qui évoquait plus celle des rappeurs et lui ressemblait aux personnes qui faisaient partie d'un groupe de Hard rock ou de Metal. Des vêtements sombres, assez proches du corps, en opposition aux rappeurs qui préféraient des vêtements larges et trop grands, ce qu'Abel trouvait particulièrement ridicule.
Pour avoir écouté du Hard rock dans sa jeunesse, il préférait le style qu'il avait, manteau long et jean, t-shirt simple et rangers. A vrai dire, le style de l'homme en face de lui s'apparentait grandement à ce qu'il aimait et pour cela, Abel lui voua une sorte... d'affection. En tout cas il ne semblait pas leur vouloir de mal, aussi le jeune homme s'intéressa plutôt aux raisons de sa présence ici. Il était quand même minuit passée et des personnes se promenant seules dans Central park... Bon en même temps il en faisait partie, mais lui avait une excuse, c'est qu'il habitait partout et nulle part.

Les jeunes avaient bel et bien semé le groupe, et par chance, ils s'étaient aussi dirigé dans la bonne direction, vers l'autre bout de Central park, ce qui fut bénéfique d'un côté. Ils étaient un peu amochés, mais en vie, ce qui était le plus important. Peu de personnes pouvaient se vanter de sortir vivantes d'un affrontement dans central park.

En tout cas, il espérait juste que l'homme en face de lui n'était pas hostile...


Dernière édition par Abel Darkmoore le Jeu 15 Avr - 22:21, édité 1 fois
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Sveinn Hjàlmarsson

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MessageSujet: Re: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptyMer 7 Avr - 14:04

Lorsque les deux personnes en face de lui le remarquèrent, Sveinn eut un moment de recul, l'homme venait de tirer deux couteaux, et leur côté menaçant était renforcé par l'éclat de la lune qui les illuminait. Il devait prendre le jeune homme qui était apparu au milieu du chemin pour une aide de camp de ceux qu'il avait tué plus tôt. Sa façon de regarder autour de lui attestait de sa crainte qu'il y ait des hommes qui attendait un signe de l'islandais avant de se jeter sur lui, armés pour minimiser les chances d'échec.

Mais il rengaina ses armes, geste que Sveinn ne comprenait pas vraiment, s'il avait eu la chance d'avoir une arme, il ne l'aurait pas rengainé dans un lieu aussi sombre, et l'aurait gardé jusqu'au bout. Même si l'Islandais paraissait n'avoir aucune envie de l'attaquer, il aurait pu s'attendre à ce que ceux qu'il avait massacré quelques temps plus tôt aient des amis dans le coin. Sveinn n'avait plus rien à perdre, aussi il s'avança sans craintes vers cet homme qui se promenait avec deux couteaux sur lui, ce qui faisait de lui un danger potentiel. Ce dernier le salua, et lui demanda rapidement ce qu'il faisait ici. Sveinn lui répondit :

"Si tu veux tout savoir, je ne fais rien... J'erre tout simplement, en attendant que quelque chose d'intéressant se passe. Je crois pouvoir dire que toi et ton amie, là bas, vous m'avez tout l'air d'être intéressants, au vu de ce que vous avez fait aux hommes un peu plus loin, ceux qui ne faisaient que gémir."

Tout était dit, directement, sans croire un instant que l'homme lui voulait du mal, sans croire que ce qu'il dirait pourrait énerver son interlocuteur. Après tout, lorsque quelqu'un nous voyait tuer, on voulait rarement qu'il le répète à tous les coins de rues. Mais, en ce moment, Sveinn ne pensait pas trop à ce qu'on pensait de lui, c'était la première personne à qui il parlait depuis l'accident, et puis, comme il ne s'était presque jamais mêlé au reste des gens, il n'avait jamais pensé à ce qu'on pensait de lui. Il savait juste que ses amis les plus proches avaient ressentis ce que lui ressentait pour eux, une amitié inconditionnelle. En tant que la première personne qu'il côtoyait, une confiance s'était installée en la personne de cet homme devant lui. Sveinn ne lui avait pas demandé son nom, mais pour lui ce qu'il devait savoir lui serait dit en temps et en heure, il n'aimait pas extorquer les informations.
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Claire Kor'N'Trip

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MessageSujet: Re: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptyDim 11 Avr - 12:54

    Je me levais à mon tour et m'avançais vers les deux hommes. Le fait qu'Abel avait rangé sses armes me rassura. Qui que soit cet homme il ne représentait apparemment pas un danger immédiat. Je m'avançais donc dans la nuit.

    Le vent faisait flotter mes cheveux dans leur direction comme s'il me poussait vers eux. Les étoiles dans le ciel étaient calmes et paisibles et rien ne semblait présumer quelque chose de négatif. Je fermais les yeux, et m'arrêtait un instant savourant ce calme, cette paix qui semblait prendre le dessus sur mon instinct de survie.

    Le deux hommes se toisaient, sans animosité, plus avec sympathie... ou... respect ?

    J'arrivais à leur hauteur et cette fois pu voir l'homme dans tout ses détails. Remarquant le tatouage sur son visage que la nuit m'avait cachée. Pourtant même si son allure s'éloignait de tout ce que j'avais déjà cottoyé, il ne m'inspirait pas réellement d'inquiétude. C'était sans doute son regard qui m'apportait cette confiance.

    Je lui souris timidement :

    "Vous avez... vu ce que nous avons fait ?"

demandais-je étonnement calme alors que mon secret avait été dévoilé à deux personnes dont une inconnue et une que je connaissais à peine.

Je me permis un pas en avant et le regardait de plus près :

"N'en parlez pas, s'il vous plait, euh... Mr..."
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Abel Darkmoore

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MessageSujet: Re: Under the light of the moon...   Under the light of the moon... EmptyJeu 15 Avr - 22:56

Pourquoi avait-il rangé ses armes ? Même Abel ne comprenait pas. Il savait juste que pendant un instant, une lueur de sympathie à l'égard de l'inconnu avait traversé son regard, et un furtif sourire s'était dessiné sur son visage pour aussitôt disparaitre. Même s'il ne le connaissait pas, il aimait bien cet homme.
Ainsi, ce dernier avait eu vent de leur agression, puisqu'il y fit brièvement allusion. Il errait, tout comme le faisait la plupart du temps Abel, à la recherche de quelque chose d'intéressant. Et à croire ce qu'il avait entendu, les deux jeunes l'étaient, pour lui. Et il ne semblait éprouver aucun sentiment hostile à leur égard.
Mais il était impressionnant, tout de noir vêtu, ses longs cheveux ondulant au gré du vent, le visage pâle traversé par le tatouage noir. L'homme faisait penser à ces dieux scandinaves, froids, durs et impitoyables.
Un bruit attira l'attention d'Abel, mais ce n'était que Katie qui s'était timidement rapporchée des deux hommes. Elle semblait avoir reprit ses esprits et dans quelques jours, rien ne subsisterait des blessures qu'elle avait reçu.

"Vous avez... vu ce que nous avons fait ?"

La question avait fusé, timidement, de la bouche de la jeune fille. Elle s'inquiétait donc vraiment de savoir si quelqu'un d'autre avait pris conscience de son don. Bien qu'Abel s'en fichait éperdumment, la jeune fille, elle, craignait pour son travail, et peut-être même sa vie. Abel n'avait rien à perdre, hormis la vie. Katie avait tout...

"N'en parlez pas, s'il vous plait, euh... Mr..."

Katie avait doucement repris la parole, gagnant un peu plus de confiance à chaque seconde qui passait. Avant que l'inconnu ne puisse se présenter, Abel le prit de vitesse, énonçant son nom et son prénom.

"Abel Darkmoore."

Il avait ponctué sa phrase d'un geste fluide, plaçant sa main droite sur son torse, au niveau du coeur, avant de reprendre:

"Je raccompagnais la jeune demoiselle chez elle, cela t'intéresserait-il de nous accompagner ?"

Il avait deux raison de lui demander cela.
Premièrement, si l'homme errait à la recherche de quelque chose afin de passer le temps, cela l'occuperait, au lieu de déambuler au hasard au milieu de Central Park, qui plus est, cela pourrait lui être fatal si d'autres groupes de malfrats se baladaient encore dans ce parc.
La deuxième raison avait également un rapport avec la première. Si l'homme les accompagnait, leur groupe s'en retrouverait renforcé, et des voyous réfléchiraient à deux fois avant de les attaquer. Surtout que l'homme était impressionnant de par sa carrure.

Il ne savait pas quelle heure il était, mais pas mal de temps s'était écoulé depuis le braquage du magasin d'électronique. En tout cas, la lune éclairait toujours de sa lumière blafarde les étendues herbeuses où se tenaient les trois personnes et le temps semblait s'être arrêté. Les sons des voitures au loin leur parvenaient étouffés, comme si quelque chose s'était interposé entre leur oreille et la source. Les rares sons qu'ils parvenaient à entendre étaient les cris stridents des nombreuses chauve-souris, qui profitaient de l'obscurité pour partir à la recherche de nourriture, insectes ou fruits, selon leur régime. Le vent faisait légèrement bruisser les feuillages, mais cela était le seul bruit réellement perceptible. En somme, rien ne venait troubler la sérénité des lieux.

Afin de confirmer que ses intentions n'étaient pas mauvaises, Abel tendit la main pour que l'inconnu la serre. Il était curieux comme des gestes aussi anodins pouvaient avoir une toute autre signification en réalité. Au moyen-âge, les hommes se serraient la main, d'une part, afin de montrer à l'autre que la main qui maniait l'épée, était occupée, donc pour prouver qu'il n'y n'avait aucune intention de tuer, et d'autre part afin de vérifier que la personne avec laquelle on discutait n'avait pas de lame cachée dans sa manche. Beaucoup d'autres gestes, banals en vérité, possédaient une autre signification à l'origine. Par exemple, à présent, les gens trinquent par amitié. Autrefois, quand on trinquait, c'était pour s'assurer qu'aucun poison n'avait été versé dans la chope, et ainsi une goutte de liquide de son propre verre allait dans celui avec lequel on trinquait. S'il était empoisonné, les deux mourraient alors. Cela servait à dissuader les assassins.

Pour le moment, Abel voulait montrer à l'homme que ses intentions étaient bonnes, et qu'ils ne comptait pas dégainer à nouveau ses couteaux...
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