Plus d'une heure trente, une heure trente que je marchais dans les rues de New York, perdue. Du moins, pas dans le sens premier du mot, je dirais plutôt que j'étais tellement perdue dans mes pensées que je ne faisais pas réellement attention où j'allais. Tant de souvenirs... et tellement de problème. La vie en valait-elle réellement la peine? Humf, parfois je désespérais... cette nature humaine me dégoute... et pourtant... je voulais y croire, je voulais croire en la bonté humaine, en l'amour, en l'espoir. Bref, j'errai tandis que la nuit commençait à tomber, ma guitare dans le dos, mes larmes se mêlèrent à la pluie qui tombait. Une fois encore, alors que je m'étais promis de ne plus craquer, je cédais.

J'étais aussi bien littéralement que réellement, plongé dans mes pensées. A t-elle point que je n'avais pas vu arrivé l'homme qui apparemment avait failli me rentrer dedans. Surprise je levais mon regard dans sa direction, priant intérieurement pour que mes larmes se confondent avec la pluie.
Il s'excusa tout d'abord puis, pour mon plus grand malheur remarqua mes larmes, me demandant ensuite :

-Qu'avez vous? Dites moi, je suis en retard de toute façon, et vous ne semblez pas être moins importante que mon rendez-vous. avec un petit accent témoignant tout de même d'origines germaniques.

Je ne puis répondre, seule un petit son de surprise sorti de ma bouche. Mais cet inconnu n'en resta pas là, il me surpris de nouveau en essuyant les larmes sur ma joue avec délicatesse, comme si j'étais un objet fragile... Tiens, combien de fois m'avait-on dit que j'avais une apparence fragile, telle un objet en porcelaine que l'on aurait peur de briser... foutaise... cela n'a jamais empêché qui que se soit de me blesser, après tout les blessures physique ne sont pas aussi douloureuses que les blessures morales. Ce sont les blessures du cœur qu'il est difficile de panser...

Je n'arrivais pas à lui répondre, aucun son ne sortait de ma bouche, mon regard larmoyant était surpris... Puis cet inconnu me sourit, tout le bras tendus pour me protéger de la pluie avec son parapluie.

Je pris le parapluie tout en me rapprochant de lui afin de le protéger également. Il avait l'air subitement abattu par quelque chose, avais-je dis quelque chose qu'il ne fallait pas? Je le regardais, tentant de comprendre ce qu'il se passait.

-Qu'avez-vous? lui demandais-je tout en me penchant pour me mettre à sa hauteur.

Pendant un instant, j'eus crû apercevoir des larmes sur son visages, a moins que cela ne soit la pluie, je ne pouvais distinguer d'autant plus que le nuit était maintenant tombé. Soudainement, la pluie pris plus de vigueur; s'abattant à torrent.

Je commençais à attraper froid, brrr. Alistaire éluda mes questions... je n'en saurai donc rien, malgré tout je me demandais sincèrement ce qui avait provoqué un tel changement dans son humeur. Il m'invita à ma plus grande surprise à dîner avec lui... hmmmf, ce n'était vraiment pas dans mes habitudes d'accepter de rester en compagnie d'un étranger, d'autant plus un étranger qui fait du port d'arme... Il me montra une tour, qui, apparemment était l'endroit où il vivait.
Au point où j'en étais, sans attache dans une ville que je connaissais à peine, mieux valait refuser. Mais à quoi bon, je n'étais pas d'humeur à jouer les filles raisonnable, j'en avais rien à faire aujourd'hui.

-Euh vous êtes sûr que je vous dérange pas?

Il me regardait droit dans les yeux, je m'empourprais immédiatement détournant alors mon regard sur mes mains.

Finalement je le suivis jusqu'à chez lui.